Est-ce que j’ai vraiment besoin d’une formation en réanimation?
Imaginez la situation suivant. Vous êtes au centre d’achat. En entrant dans un commerce, la personne devant vous tombe soudainement au sol. Elle ne répond pas quand vous lui parlez. Qu’est-ce que vous faites? Savez-vous vraiment quoi faire? Êtes-vous prêt à intervenir dans ce genre de situation? La réponse est probablement non.
Il y a également plusieurs personnes qui me posent la question suivante : mais pourquoi devrais-je m’inscrire à une formation en réanimation? Je l’ai fait il y a deux ans. À quoi ça sert de reprendre cela tous les deux ou trois ans? Il faut savoir que les connaissances et les compétences se perdent rapidement s’ils ne sont pas pratiqués. Lorsque nous effectuons les recertifications régulièrement, cela nous permet de nous améliorer et d’améliorer notre aisance à effectuer les manœuvres de RCR.
Quelques statistiques sur les arrêts cardiaques!
Saviez-vous qu’au Canada il y a environ 40 000 arrêts cardio-respiratoires chaque année? Oui, vous avez bien lu!! C’est 40 000 personnes que leur cœur arrête de battre subitement. Cela équivaut à environ une personne toutes les 12 minutes. De ce nombre, c’est environ 85 % qui se produisent à l’extérieur de l’hôpital. Voyez-vous à quel point il est important de savoir comment faire la RCR? Cela peut être n’importe qui! Un voisin, un ami ou même un membre de votre famille.
- Étape 1. Est-ce qu’il y a un danger pour le secouriste?
Si vous trouvez une personne inconsciente, la première chose à faire avant de vous approcher est de s’assurer qu’il n’y a aucun danger pour vous. Il ne faut jamais vous mettre en danger pour sauver la vie de quelqu’un d’autre. Si vous êtes blessé et que vous ne survivez pas, vous aurez votre visage dans le journal, mais pas pour la bonne raison. Une fois que vous êtes certain qu’il n’y a pas de danger, vous pouvez vous approcher de la victime.
- Étape 2. Est-ce que la victime est inconsciente?
Maintenant, vous devez vérifier si la victime est consciente. Pour cela, il faut lui donner des petites tapes et il faut crier! Si elle s’ouvre les yeux, bonne nouvelle! Mais, si vous n’avez aucune réaction, vous devez considérer la victime comme inconsciente.
- Étape 3. Alerter les secours!!
Lorsque vous avez déterminé que la personne est inconsciente, il vous faut maintenant obtenir de l’aide. S’il y a un passant, demandez-lui d’appeler le 911 et d’aller chercher un défibrillateur (si disponible). Si vous êtes seul, vous devrez contacter les services d’urgence vous même. N’oubliez surtout pas d’alerter les secours.
- Étape 4. Respiration présente ?
À cette étape, il vous faut vérifier la respiration de la victime. S’il y a absence de respiration ou que celle-ci vous semble anormale. C’est un signe d’un arrêt cardiaque. Ne vous faites pas méprendre par la respiration. Si vous avez un doute sur la normalité de celle-ci, vous DEVEZ débuter les manœuvres de réanimation immédiatement.
- Étape 5. Quoi faire faire si elle ne répond pas et ne respire pas?
C’est maintenant le temps pour les manœuvres de réanimation. Souvent, c’est à cette étape que les participants de mes formations se mêlent. Pourquoi? Parce que les lignes directrices de la réanimation ont changé souvent dans les dernières années. En fait, il y a une révision de celles-ci tous les 5 ans.
Donc, une fois que vous avez identifié la présence d’un arrêt cardiaque, vous devez agir rapidement. N’oubliez pas que les secondes comptent!
- Installez la victime sur une surface solide.
- Administrez des compressions thoraciques à une vitesse pouvant aller entre 100-120/min. Chaque compression effectuée doit avoir une profondeur de 2 pouces et vous devez permettre un relâchement complet de la cage thoracique.
Ensuite, deux options s’offrent à vous.
- Pour ce qui est de la première option, vous devez faire des compressions thoraciques en continu. Vous n’arrêtez donc pas pour effectuer des insufflations!
- Pour la deuxième option, vous faire 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations. Si vous optez pour celle-ci, assurez-vous d’avoir un dispositif de protection (masque de poche ou porteclé de réanimation). Faites attention lorsque vous effectuez vos insufflations. Vous ne gonflez pas un ballon de fête! Vous devez faire des petites insufflations qui provoquent un léger soulèvement du thorax. Si vous soufflez trop fort, vous risquez de créer de la distension gastrique (pénétration d’air dans l’estomac).
Petit conseil : Si vous n’avez jamais pratiqué les insufflations, optez pour l’option 1. Concentrez-vous seulement sur le massage cardiaque efficace.
Afin de ne pas trop vous épuiser et de continuer à faire un message cardiaque efficace, lorsque possible, vous devriez changer de personne qui effectue le massage cardiaque toutes les deux minutes. Vous devez continuer les manœuvres jusqu’à l’arrivée des secours.
- Étape 6. Le défibrillateur externe automatisé dans tout ça?
Vous êtes dans un endroit où il y a un défibrillateur? Bonne nouvelle! Dès qu’il devient disponible, vous devez l’utiliser. Ouvrez-le et écoutez ses indications. Le DEA vous indiquera toutes les étapes que vous devez faire. N’ayez pas peur.
Faites la différence
Il y a une chose très importante que vous devez savoir. Ce n’est pas l’ambulance qui fait la plus grosse différence dans le cas d’un arrêt cardiaque. C’est vous! Chaque témoin ou premier intervenant. Ce sont les manœuvres que vous allez débuter qui vont faire LA différence.
La balle est dans votre camp. Si vous pensez que vous êtes bien outillé pour agir, c’est parfait! Par contre, si un doute plane dans votre esprit, communiquez rapidement avec une entreprise de formation et inscrivez-vous à un cours de réanimation. Qui sait, vous en aurez peut-être besoin un jour…
Attention, ce texte est à titre informatif seulement! Cela ne remplace en rien une formation avec un instructeur certifié ou le livre de la Fondation des Maladies du Coeur et de l’AVC du Canada. Ce texte est basé sur les normes de la FMCC.